La pratique féminine du jeu de volant, ancêtre du badminton, remonte au moins au xviiie siècle, où des peintres comme Fragonard et Chardin ont témoigné de cette activité chez les jeunes filles de bonnes familles.
Quant aux règles du badminton actuel, elles furent élaborées en 1873 : des officiers anglais revenus des Indes, se trouvant réunis dans le château du Duc de Beaufort à Badminton (ville anglaise du Gloucestershire), en vinrent à évoquer le jeu indien du « poona », qui se pratiquait avec une raquette et une balle légère. Ils se mirent alors en tête d’y jouer. Mais n’ayant pas de balle sous la main, ils décidèrent d’utiliser un bouchon de champagne, auquel ils attachèrent quelques plumes. Amusés et séduits par leur trouvaille, ils décidèrent de faire connaître ce jeu, sous le nom du château où il était né : Badminton. Le nom commun badminton est donc un onomastisme. Quatre ans plus tard, les premières règles du jeu étaient publiées.
La première championne du monde officieuse est Elisabeth Thomson en 1900 lors du All England Championship. Les Internationaux de France sont marqués par C. Radeglia qui remporte l’épreuve à cinq reprises.
Au départ le sport était purement récréatif, mais assez rapidement on organisait des compétitions qui se limitait à l’élite anglaise. La fondation de la ligue de badminton anglaise (English Badminton Association) avait lieu en 1893 qui organisait son premier All England Championship en 1899. Après la première guerre mondiale, le badminton s’étendait sur les colonies anglaises. En 1934 neuf ligues de badminton donc ceux d’Angleterre, Irlande, Ecosse, Pays de Galles, Canada et Nouvelle-Zélande, se réunissait en formant la ligue International de Badminton (International Badminton Federation). Seulement après 1945 la popularité du badminton devenait mondial. Les suédois et les danois étaient les premiers à casser la suprématie des anglais, mais rapidement (fin années 40) les scandinaves trouvaient des adversaires équivalents venant de Thaïlande et Malaisie.
L’évolution d’une plume artificiel bon marché était à la base d’un élargissement du jeu en Europe continental. En Asie, le Japon et Indonésie devenaient deux grands pouvoirs dans le monde du badminton. L’équipe homme indonésien rapportait le titre mondial de IBF avec leur début en 1958 et en 1966 les dames japonaises faisaient la même chose. Dans les années 60 la République Populaire de Chine surprenait les professionnels en Asie et en Europe avec leur performance. Les joueurs chinois qui étaient inconnus jusqu’à ce moment-là, ne laissaient aucune chance au joueurs scandinaves pendant un tour en Europe. Un jeu élégant, entrelacé avec des mouvements cachés est devenu un sport rapide et dur. Des obstacles politique bloquait une adhésion de la Chine au IBF: ensemble avec autres pays du tiers monde ils fondaient le Badminton World Federation (BWF). Après une politique de confrontation entre les deux ligues pendant quelques mois, une atmosphère de faire des compromisses conduisais à une réunification des deux ligues.
Le comité olympique a décidé d’inscrire cette discipline aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992, à la suite d’une démonstration à Séoul, quatre années auparavant. Le simple et double hommes, le simple et double dames ainsi que le double mixte sont les 5 épreuves présentées aux JO. Sa pratique en mixte est particulièrement reconnue au niveau Olympique.
Avant 2006 et le passage aux sets de 21 points, les sets étaient en 11 points pour les femmes alors qu’ils étaient de 15 points pour les hommes.
Actuellement, les meilleurs joueurs mondiaux sont originaires de Chine, d’Indonésie, de Corée, ou de Malaisie. En Europe, seulement un pays rivalise avec les Asiatiques : le Danemark, à l’exception notable de l’Espagnole Carolina Marín qui a créé une énorme surprise, en simple dames, en devenant deux fois championne du monde (en 2014 et 2015), puis championne olympique (en 2016).